Rugby : le tournoi des 6 VI nations
Conseils pour parier sur le tournoi des 6 VI nations
Pierre Mignoni, comment accueillez-vous cette quatrième
titularisation dans ce Tournoi ?
Je suis bien sà»r très content qu'on m'accorde cette confiance. Je
n'avais jamais autant enchainé de matchs dans le Tournoi. Le fait de
jouer l'Irlande après l'Italie m'avait déjà fait beaucoup de
bien au moral. C’est un truc que je n’avais trop vécu auparavant.
Avez-vous l’impression d’avoir marqué des points comme Bernard
Laporte l’a affirmé ?
Peut-être mais je ne me vois pas encore à la Coupe du Monde. Tant
que je n'aurai pas la liste sous les yeux, je ne serai pas sà»r d'y
être. Pour l'instant, je prends ce qu'on me donne. Je sais qu'il est
important pour moi de bien finir ce Tournoi et pour l'équipe de gagner
ce match contre l'Ecosse. Je ferai le bilan à la fin. On m'accorde
un peu plus de confiance. J'en suis très heureux car c'est ce dont
j'avais besoin. Mais ça s'arrête là .
Pour la première fois peut-être de votre carrière, vous
semblez être en pole position…
(Un peu gêné) Je ne sais pas…J’ai envie, et cela a toujours été le
cas, de jouer un maximum de matchs et de m’imposer en équipe de France.
Dans une carrière, il y a des hauts et des bas. Aujourd’hui, je ne me
sens pas du tout titulaire ou considéré comme le numéro 1. Le demi de
mêlée numéro 1 sera celui qui, j’espère, jouera la finale de la
Coupe du Monde dans quelques mois. Nous n’en sommes pas là . Il y a
encore des paliers à franchir et des étapes à passer. Je
suis encore très loin de tout cela.
Pensez-vous avoir beaucoup évolué depuis vos débuts chez les
Bleus en 1997 ?
Je suis arrivé très jeune au haut niveau et j'ai évolué assez
lentement. J'aurais peut-être préféré arriver un peu plus tard et
être tout de suite au sommet de mon art. J'ai depuis beaucoup
travaillé et je me sens mieux désormais à ce poste. Avant, je
pense que je jouais beaucoup plus pour moi, sur mes qualités de
vitesse. J'ai appris à jouer plus pour les autres. Aujourd'hui,
c'est l'équipe que je veux faire bien jouer, pas moi.
« Nous sommes sur la bonne voie »
Comment vivez-vous votre association avec David Skrela ?
Tout se passe bien. Les choses évoluent normalement jour après jour.
La charnière irlandaise Stringer-O’Gara ne s’est pas faite en trois
matchs. Même s’il y a des hauts et des bas, il y a de la
complémentarité et de la confiance l’un envers l’autre.
Vos destins sont-ils liés ?
C'est vrai qu'avec David, notre sort est un peu lié car je ne bute pas.
Mais je ne peux pas dire que l'on est très proches grà¢ce à ça.
Les choses ont bien avancé depuis le début du Tournoi mais nous avons
encore une marge de progression qui me parait évidente comme pour
toutes les charnières. Nous sommes sur la bonne voie.
La défaite en Angleterre a-t-elle laissé des traces ?
Nous ne l’avons pas complètement digérée. J'espère que nous allons
nous en servir pour nous révolter. Nous avons un Tournoi à
gagner. C'est important qu'on y parvienne. Pour ça, il va vite falloir
se remettre la tête à l'endroit et se là¢cher samedi.
Quel regard portez-vous sur l’Ecosse ?
C’est une équipe très pénible à jouer. Elle prend beaucoup de
risques. Si tu les presses bien, ça peut être un avantage. Mais s'ils
développent leur jeu, cela devient plus compliqué. Ce match ne va pas
être simple. Les Ecossais vont venir à Paris pour nous empêcher
de gagner le Tournoi. Nous devrons imposer notre jeu.